LES HALLES DE RICHELIEU
Richelieu
Les halles de Richelieu, achevées en 1638, constituent un centre économique important dans la région dès le 17e siècle. Le cardinal de Richelieu créa en effet quatre foires annuelles et deux marchés hebdomadaires, afin d’attirer les habitants dans sa ville nouvelle fondée en 1631.
Ces halles majestueuses (46 mètres sur 38 mètres) sont surmontées d’une magnifique charpente en châtaignier. Elles sont divisées en trois parties dans le sens de la longueur et répondent à la division de l’église en trois nefs, située en vis-à-vis. La partie sud servait aux dépôts de blé et la partie nord était occupée par les étaux des bouchers. Quatre pavillons d’angle complètent l’édifice, entouré à l’origine d’un mur de 90 cm de haut.
Cette construction imposante semble résister au fardeau des siècles. Pourtant, après la Révolution, elles ont menacé de s’effondrer. La charpente a été en partie restaurée et les quatre pavillons furent reconstruits au cours du 19e siècle. Vers 1850, les foires et les marchés se sont multipliés, ce qui renforça l’importance stratégique des halles pour la ville de Richelieu, devenue un pôle commercial dans une région rurale. Elles ont été classées Monument Historique en 1949 et intégralement restaurées en 2012-2013.
Le Sanctuaire Carolingien (Cravant-les-Coteaux) :
L’ancien sanctuaire de Cravant, placé sous le vocable de Saint Léger et localement dénommé « la Vieille-Église », est dit Carolingien du fait de ses origines et de son histoire.
Avec certaines de ses parties remontant au IXe siècle et construites sur des traces du VIIe, cet harmonieux monument riche du premier art roman est historique à plus d’un titre : classé lui-même Monument Historique depuis 1913, les deux piliers mérovingiens qu’il contient le furent à leur tour en 1963, et la fresque de la chapelle Sud représentant l’allégeance à Notre Dame fut enfin inscrite à l’Inventaire Supplémentaire en 1975.
Ancien évêque d’Autun, Léger fut assassiné dans le bois de Sarcin (forêt de Lucheux) le 2 octobre 678 sur ordre du maire du palais du royaume mérovingien de Neustrie, Ebroïn, qui déjà l’avait martyrisé deux ans plus tôt en lui faisant arracher les yeux, la langue et les lèvres… Bouleversé par un tel acharnement, le roi convoqua un synode pour autoriser le culte des reliques du saint martyr et ses dépouilles furent transportées à Poitiers, au Monastère de Saint-Maixent où il avait été abbé. C’est en souvenir de ce transfert abondamment relaté par Grégoire de Tours, que le site fut placé sous son vocable.
Désaffecté par le Culte près de mille ans plus tard, en 1863, à l’occasion du déplacement du bourg, le sanctuaire Saint-Léger de Cravant échappa miraculeusement à la démolition et fut mis en vente aux enchères publiques le 8 janvier 1865.
Il fut alors acquis par la Société Archéologique de France qui le revendit le 2 Mars 1933, pour cent Francs, à l’Association des Amis du Vieux Cravant créée le 25 Décembre 1932, jour de Noël, par le Chanoine Audard, curé de Cravant.
L’Association est encore à ce jour propriétaire de ce joyau de l’architecture cultuelle.